Découvrir le quartier Street Art à Nîmes
Si la ville de Nîmes est grandement connue pour son riche patrimoine architectural romain, on en sait un peu moins sur ses quartiers de Street Art qui, pourtant, valent le détour. Ayant emménagé sur Nîmes il y a peu, nous n’avons trouvé que très peu d’articles à ce sujet, c’était donc l’occasion de le faire nous-mêmes !
L'Expo de Ouf
Chaque année, l’association “Le Spot” organise l’Expo de Ouf : plusieurs événements artistiques dans la ville, notamment autour du Street Art. Créée en 2013, son fief se situe au 8 rue Enclos Rey, en plein cœur du quartier Gambetta – Richelieu. Le Spot, c’est aussi une quinzaine de bénévoles au service de l’association qui a pour but de développer le lien social, de promouvoir les activités culturelles et de dynamiser la vie de quartier. Pour cette occasion, de nombreux artistes viennent de partout en France et colorent les rues de la ville. En dehors du Street Art, le festival propose également des expositions, des spectacles et des projets participatifs.
Street Art à Nîmes
La plupart des fresques sont réalisées dans le même quartier, dans des petites ruelles qui longent le boulevard Gambetta. On peut tout à fait visiter le quartier sans suivre un itinéraire précis, tant les rues sont nombreuses et se croisent sans cesse. On vous propose un itinéraire en fin d’article, mais il ne faut pas hésiter à se laisser guider par sa curiosité, ce qui amène parfois à se faire agréablement surprendre par certaines œuvres, dont on n’aurait pas soupçonné la présence. Car si on souhaite vous en apprendre plus sur le Street Art à Nîmes, nous n’allons pas non plus dévoiler tous ses secrets, mais plutôt vous laisser faire vos propres découvertes, comme nous avons pu le faire.
Nous avons choisi trois lieux, nos préférés, que nous allons vous présenter un peu plus en profondeur.
1. Georges Brassens
A l’angle de la rue d’Aquitaine et de la rue Baudin, on trouve le long du mur une belle fresque en relief faite d’un jaune chaleureux, rendant hommage à Georges Brassens. Au premier abord, cela peut surprendre, et devant notre curiosité, une passante nous a expliqué le pourquoi du comment. Si le poète est d’origine sétoise, la présence de cette œuvre sur les murs de cette habitation est tout à fait légitime.
En effet, c’est ici que vit un collectionneur féru de Brassens ! Grâce aux explications de cette habitante du quartier et après quelques recherches personnelles, on découvre donc que des objets en tous genres ayant appartenu ou ayant un lien avec Brassens sont entreposés dans cette maison. On y trouve par exemple un moule qui a servi à fabriquer des guitares pour l’artiste, un manuscrit d’origine ou encore une planche de la barque du chanteur sétois. Le propriétaire propose même des expositions de temps à autre lorsque des hommages sont rendus au célèbre interprète.
Quand on lui a demandé l’autorisation de réaliser une œuvre de Street Art sur sa devanture dans le cadre du festival, le propriétaire des lieux a donc accepté à une seule condition : ce sera Brassens ou rien ! La belle histoire cachée derrière cette œuvre en a donc fait notre préférée.
2. Méli-mélo de fresques
A l’angle de la rue Robert et de la rue Clérisseau, on retrouve plusieurs œuvres de tailles conséquentes, les unes se mêlant aux autres. Cette fois-ci pas d’histoire émouvante, mais du plaisir pour les yeux ! Les styles très différents des artistes et la diversité de couleurs et de personnages offrent un beau spectacle aux visiteurs. Les personnages parfois réalistes et parfois loufoques qui sont représentés sur ces murs racontent autant d’histoires que l’on veut, l’interprétation de ces œuvres est propre à chacun et souvent de petits détails font la spécificité de l’œuvre. Cet assortiment de réalisations est donc notre deuxième coup de cœur !
3. L’emblème de Nîmes : le crocodile
Dans un tout autre style, vous pourrez découvrir dans la rue Rangueil une représentation d’un crocodile et d’un palmier, l’emblème de la capitale gardoise. Petit point d’histoire, cet emblème fait suite à la victoire de Octave sur Cléopâtre et Marc Antoine en -31 avant J.C, lors de la bataille d’Actium. Un crocodile enchaîné à un palmier symbolisait donc la victoire de l’Empire Romain sur celui de l’Egypte. Bien que Nîmes ait un fort passé romain, on ignore cependant pourquoi ce blason a été attribué à la ville de Nîmes, qui n’avait pas de lien direct avec la victoire d’Octave.
La représentation réalisée ici par l’artiste « Insecte » revisite totalement le blason nîmois ! Un crocodile riche en couleurs et plutôt jovial vous observe du haut de son mur, une pipe dans la gueule (certains pourront y voir un deuxième hommage à Brassens). Les Arènes en guise de couvre-chef ne manquent pas de maintenir le lien avec l’Empire Romain. Une œuvre différente des deux précédentes, mais qui a su attirer notre regard et attiser notre curiosité !
Notre itinéraire pour découvrir le Street Art à Nîmes
A bientôt sur les routes du monde !
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6 commentaires
Mel
Merci pour ce bel article Sandy.
Plus qu’à mettre les chaussures pour une balade citadine à la découverte du Street Art à Nîmes !!
Sandy
Merci à vous pour votre commentaire. Profitez bien de cette jolie balade !
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